Comme je vous en ai déjà parlé dans mon billet Montréal en Lumière, Montréal en Gastronomie, j’avais très hâte d’aller manger dans quatre bons restos grâce aux invitations de la part du festival et des restos. Je m’excuse d’avoir pris autant de temps pour vous faire mon résumé… je digère encore toute cette bonne bouffe! Voici mes quatre soirées gourmandes en bref : Chez Lévêque, La Fabrique, Verses et Atelier Argentine.
Chez Lévêque à la façon Paul Bocuse
Dans une bistro hyper traditionnel, j’ai dégusté un menu gastronomique de quatre services qui rendait hommage à ce grand chef français. Le chef Chez Lévêque avait déjà travaillé avec le chef Bocuse au début des années 70. Mon plat préféré : le quenelle de brochet dans une sauce crémeuse et délicieuse! Mention spéciale au soufflé au Grand Marnier en dessert et pour les excellents accords mets et vins! Bonus : la service est impec chez Lévêque. Si vous cherchez un bon bistro français sur la rue Laurier, je le recommande fortement.
Je dois avouer que même si c’était le menu le moins dispendieux du festival (seulement 55 $ pour quatre services, et 90 $ avec les accords mets et vins), c’était ma soirée préférée. Tout était à point : service, ambiance, créativité, présentation, portions, goût et prix (contente que ce soit toujours le cas chez La Fabrique, car on a aussi été impressionnées en 2008 quand on a essayé le resto pour la première fois). Si j’avais eu à choisir un seul repas festival, ç’aurait été celui-ci. Le chef, Jean-Baptiste Marchand a réussi à créer un menu inspiré du pays vedette, l’Argentine. J’ai tout aimé, mais surtout l’entrée : carpaccio de bœuf, tomates, pickle d’oignon, haricot vert et œuf de caille. Et le délicieux dessert a comblé mon bec sucré : une crème caramel de lait de coco, pudding au riz servi avec une sauce caramel de leche. 10 sur 10!
Le repas conçu par le chef invité, Kevin Sbraga, gagnant de l’émission de télé-réalité « Top Chef » en 2010 et chef-proprio du resto Sbraga à Philadelphie était aussi très créatif. J’ai vraiment adoré sa soupe au foie gras avec une relish de pétales de rose et son entrée de pieuvre grillée et pois chiches croquants à la tapenade piquante piri piri. C’était délicieusement épicé. Son cerf servi avec mûres, gruau et café me faisait beaucoup penser à un petit-déj, mais c’était une combinaison intéressante. Pour le dessert, on nous a servi des tortellini au chocolat… pas mon concept préféré non plus. J’aime mes repas bien séparés et définis : petit-déj, lunch et souper, that’s it. Toutefois, le chef est venu nous voir après le repas et il est trop mignon! Il m’a donné envie d’aller faire un tour à Philadelphie.
J’avais envie d’essayer ce nouveau restaurant du Vieux-Montréal qui nous offre un goût de la vraie gastronomie contemporaine de l’Argentine, où Natalia Machado a récemment accepté la position de chef exécutif du resto. J’avais vraiment envie de manger un gros steak et le plat principal du menu pour le festival m’a mis l’eau à la bouche : bavette braisée, croûte de moutarde caramélisée, pommes de terre rustiques et ketchup de tomates séchées. Mais quand le plat est arrivé, il avait l’air de ça (voir photo) et j’étais choquée qu’ils aient même osé le servir. Ce n’était pas seulement sec, c’était affreux! Je l’ai renvoyé en cuisine et le serveur est revenu avec une deuxième tentative qui avait meilleure mine, mais c’était encore décevant. Quand j’ai demandé si la chef Natalia était là, le gérant m’a dit qu’elle était à la place des Festivals en train de servir des empanadas. Disons que ça se serait probablement mieux passé si elle avait été derrière ses fourneaux. Je dois tout de même accorder une mention spéciale aux excellents cocktails (j’ai adoré mon pisco sour, un cocktail typique de l’Argentine), aux verres de vin généreux et aux gentils serveurs. Il faut garder en tête que l’endroit ressemble plus à un supperclub, donc bonne ambiance et musique, mais la bouffe est vraiment à travailler.
Même si mon dernier repas était un peu décevant, les trois autres étaient excellents et j’en garderai de très bons souvenirs. J’ai déjà hâte d’y retourner l’année prochaine!
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