Je me souviendrai toujours du 14 au 24 septembre 2012 comme un temps magique pour moi, où chaque soir était un samedi soir où je pouvais prendre un cocktail au lounge et ensuite souper dans un resto français haute gastronomie sans prendre la voiture, ni le taxi, ni le métro. C’était la fois où chaque nuit, je me faisais bercer comme un bébé, et ça, toute la nuit. C’était aussi la fois où tous les jours étaient dimanche et que je prenais le p’tit déj au lit ou sur la terrasse avec mon amoureux avant de vivre une nouvelle aventure de voyageuse (pendant que quelqu’un d’autre s’occupait de faire le ménage dans notre chambre). C’était surtout la fois où j’ai vécu sans stress pendant dix glorieuses journées! C’était où? Sur le yacht luxueux Le Boréal de la Compagnie du Ponant, une compagnie de croisière française qui faisait son deuxième trajet Boston–Montréal. J’ai été invitée à vivre cette expérience, mais je vous la conseille de tout mon coeur. Je vous avertis tout de suite : c’est une croisière assez dispendieuse, mais, Le Boréal, c’est le bonheur absolu et vous savez que le bonheur, ça n’a pas de prix!
Oh, le beau bateau!
Laissez-moi vous décrire ma cabine sur Le Boréal, car je connais tous ses charmes par coeur après 10 jours sur l’eau – j’ai même fait un vidéo pour vous donner une meilleure idée de tout. Le navire comprend 132 cabines et 124 d’entre elles ont des balcons privés (donc, pas mal tout le monde à droit à son balcon). Pour moi, le balcon était un gros plus car on se sent moins enfermé, mais le «top» était que ça nous permettait de voir la mer en prenant notre douche! Oui, mesdames, une vue extraordinaire! Les autres avantages : la cabine a l’allure et tous les conforts d’une chambre d’hôtel haut de gamme; le lit est énorme et couvert d’un doux duvet; il y a en masse de coussins et de l’espace dans le garde-robe (je le sais bien, car j’ai préparé à l’avance ma garde-robe de croisière avec assez d’ensembles pour tous les dix jours!), le téléphone, la télé, le minibar, la machine Nespresso – tout tout tout! L’autre gros luxe que je n’ai réalisé qu’après ma 2e ou 3e journée sur l’eau : le service aux chambres 24 heures est inclus! Allo, petit déj au lit! Je prenais parfois mon café au lit et je regardais des vidéos de nos aventures sur terre faites «in-house» par le vidéaste du navire ou je mettais le poste de la caméra de surveillance de l’avant du bateau pour me sentir comme une princesse-capitaine.
Les avantages d’un bateau qui porte le drapeau de la France
Nous sommes embarqués sur Le Boréal à Boston où l’équipage nous a accueillis en français. La plupart des passagers proviennent de France, donc c’est un avantage pour les francophones (et francophiles comme moi) qui veulent faire une expérience croisière dans la langue de Molière. Une fois installés dans notre cabine, le bateau a quitté le quai en direction de Bar Harbor, dans le Maine. Le navire fait toujours son trajet la nuit, pendant qu’on mange tranquillos au resto ou pendant qu’on dort. C’est vraiment agréable.
J’aurais besoin d’un billet complet pour parler de la nourriture en long et en large, mais je peux vous dire qu’avec un chef français on mange très, très bien sur Le Boréal! Les vins inclus avec les services étaient toujours très bons aussi (et nous avions le choix de blanc, rosé et rouge). Il avait deux restos : La Licorne (chic, gastronomique, service à table) et La Boussole (décontracté, excellent buffet et terrasse ouverte), pour combler tous les désirs. J’ai adoré comment les gens s’habillaient chic pour aller souper à La Licorne, où les serveurs nous servaient avec des gants blancs. Il faut aussi mentionner le Spa Carita offrant soins, coiffure, hammam et gym. J’ai profité de tout, sauf du gym!
Le voyage
La façon de découvrir les paysages de notre pays et ceux de la Nouvelle-Angleterre du point de vue d’un bateau est extraordinaire. Nous avons visité Bar Harbor, Lunenbourg et Louisbourg en Nouvelle-Écosse, les Îles de la Madeleine, le rocher Percé et l’île Bonaventure, Gaspé, Havre-Saint-Pierre, Saguenay, Tadoussac, la ville de Québec et le voyage s’est terminé à Montréal. Fiou! Nous avons vécu des moments splendides qu’on ne vivrait jamais sur terre, comme quand le navire s’approche du rocher Percé sur des vagues tempétueuses, ou quand on s’est baignés dans la piscine pendant que le yacht entrait dans le magistral Parc national du Fjord-du-Saguenay aux sons de l’opéra Ave Maria de Schubert (que le capitaine a fait jouer en l’honneur de la statue de Maria sur un précipice qui veille sur les marins). C’était juste… à couper le souffle! Ou encore quand on a quitté la ville de Tadoussac dans une douce brume et qu’on a aperçu un troupeau de phoques qui nageait à côté du bateau et, tout à coup, une baleine est remontée à la surface! Ce sont des moments riches en émotions, on pourrait même dire spirituels et surtout, inoubliables.
Les excursions
Chaque arrivée à une nouvelle escale annonçait une nouvelle aventure. Des randonnées au Parc National d’Acadie à Bar Harbor, une visite riche en histoire à la Forteresse-de-Louisbourg, des rencontres avec la nature et les gens accueillants des Îles-de-la-Madeleine, la découverte des monolithes sur l’île Niapiskau dans l’archipel de Mignan, un tour de kayak dans le Parc National du Saguenay, et plus encore. Toutes les excursions ont été vraiment intéressantes, mais on avait aussi toujours l’option de découvrir chaque escale par nous-mêmes.
La grande arrivée
Rentrer à Montréal en yacht est vraiment quelque chose, surtout que Le Boréal s’est arrêté au quai du Vieux-Port presque en face de chez moi (juste à côté du spa Bota Bota). J’avais seulement à débarquer avec ma valise et en cinq minutes, j’étais à ma porte! Je me suis sentie plus «jet-set» que jamais.
Pourquoi Le Boréal? Et, à quand ma prochaine croisière?
Une fois qu’on a voyagé avec la Compagnie du Ponant, on se rend compte qu’on ne veut plus quitter le confort du bateau, ni faire une croisière autrement. Les gros paquebots à mille passagers ne peuvent pas offrir un tel service et ils ne peuvent pas non plus passer si près des monuments comme le rocher Percé ou naviguer dans les endroits étroits comme le Fjord du Saguenay. C’est ce qui rend les croisières du Ponant si attirantes. J’ai même rencontré une dame sur Le Boréal qui a fait 22 croisières en six ans! Bon, c’est un cas extrême, mais j’ai rencontré beaucoup de passagers qui ont déjà fait plus de huit croisières avec la compagnie. Je peux comprendre comment on peut devenir accro et si j’avais les moyens, j’en ferais d’autres aussi. Mon rêve? Participer à leur prochaine croisière en Antartique, pour voir de près les glaciers, les pingouins et les ours polaires… dans le confort de ma robe de chambre et avec un café entre les mains!
Pour plus d’infos sur les prochaines croisières de la compagnie, visitez le site web suivant : www.ponant.com
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